Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Wuxia
24 mars 2008

Scénario (MJ) : L'oubliée

Droits réservés : Ipomée


Scénario jouable en quatre à cinq heures. L'équipe des P.J. doit comprendre autant de combattants que de religieux versés dans la magie (bouddhiste ou taoiste). L'un des P.J. doit disposer des pouvoirs Cage mystique et Exorcisme.


L'intrigue

Les P.J. en voyage font escale dans une petite ville, Duguang, (400 habitants) de la province du Chu. Celle-ci s'abrite derrière de hautes murailles de pierre qui font tout le tour de la ville. Une bande de brigands rançonnent les environs et un petit magistrat tient la ville d'une poigne de fer. Brigands et magistrat organisent discrètement depuis une vingtaine d'années quelques traffics sans grande importance mais dont ils gardent fébrilement le secret.
Les rumeurs vont vite dans cette partie perdue de la Chine. L'une d'elle raconte qu'un tigre mangeur d'hommes, on le surnomme Baliang, longe la muraille et dévore quiconque sortira de la ville sans escorte. Chacun se tient sur ses gardes et peu de gens savent encore ce qu'il en est du reste du monde. Ceci sert bien évidemment les intérêts des traffiquants.
Par ailleurs, depuis trente-six heures, on est sans nouvelle de Jabaï, la fille du Magistrat. Celle-ci devait se marier au banquier de la ville. Les P.J. engagés par son père devront faire la lumière sur cette disparition. S'ils s'attardent trop, Jabaï se sera donnée au tigre sanguinaire pour échapper à un mariage qu'elle exècre. Son âme , pleine de colère, sera désormais priosonnière d'un démon tigre appelé Chang ( voir LDB, page 106).


I Ca commence en prison :

PROVINCE DU CHU, 5h du matin, l'été : les P.J. se réveillent, le corps raidi par un sommeil agité sur un sol peu confortable de terre battue. Un fort mal de tête martelle leur crâne et quelques crampes d'estomac tortillent encore leurs entrailles. Certains se connaissent, d'autres non (à la convenance des P.J. et du MJ).

a) Que font-ils là ?

Jet de Terre, difficulté 9 :
1 succès - les personnages se rappellent d'une vieille auberge où le hasard les a rassemblés.

2 succès - Le tenancier avait un air louche : petit homme râblé, chauve, la tête enserrée d'un turban sale et jaunâtre. Histoire d'un tigre rôdeur ( on les a prévenus à leur arrivée à l'auberge).

3 succès : Les P.J. se rappellent d'une forte agitation dans l'auberge de Duguang, L'escale des dragons . Disparition de Jiabaï, fille du magistrat de la province, à la veille de ses noces.

4 succès : le tenancier vous a beaucoup observé durant le repas.


b) La prison
C'est une vaste salle dont les P.J. ne distinguent pas le fond. Elle se trouve dans les sous-sols d'une immense forteresse en pierre qui jouxte la muraille sud de la ville. Seule une petite lucarne munie de barreaux apporte la lumière du début du jour et les premiers bruits du matin. Cette ouverture est située à raz du sol, soit à 3,50 m de hauteur des P.J.

c) Ceux qui s'évadent
Pour sortir, les impatients forceront les trois barreaux ( diff. 9). Un fois cet exploit réalisé, ceux-ci se retrouveront à l'extérieur de la citadelle et de la ville (voir plan de Duguang), côté forêt.

Une petite visite de la ville s'impose ou bien souhaitent-ils directement rendre visite à l'aubergiste qui les a vendus ?

d) Ceux qui attendent

Les P.J. chichent en points de chi attendront la visite du magistrat ou attireront l'attention des gardes. Une grille en fer forgé donne accès aux couloirs du sous-sol. C'est par cette entrée et avec force bruits de clés ouvrant autant de serrures (voir plan de la citadelle) qu'une dizaine de gardes feront leur apparition dans la cellule des P.J. Les gardes – des molosses à l'air brute – escorteront les prévenus jusqu'à la salle de justice, située deux étages au -dessus de la prison.

II Audience publique


Tout le village assiste à l'audience du matin dans une salle de pierre gigantesque et nue de toute décoration. Marchands, artisants badeaux sont venus se divertir d'une existence monotone et admirer les talents oratoires du magistrat, Hoo Mae, le père de Jabaï.

Description : Hoo Mae

C' est un homme grand (1,75 m) et très maigre, un peu courbé, d'une cinquantaine d'années. Ses yeux gris, simples fentes à l'affût de tout, lui donnent des airs de rapace.
Il porte une longue tunique pourpre, sur des pantalons blancs. Ses bottes blanches claquent à chacun de ses pas. Il sait très bien que sa fille refuse le mariage arrangé prévu quand elle avait huit ans avec Hang Gao ( à la suite d'une dette de jeu du magistrat, quand il n'était pas encore magistrat, mais simple fonctionnaire)
Il sait également que sa fille a juré de se suicider si elle était forcée à ce mariage, mais l' ambition du fonctionnaire a surpassé la bienveillance du père et il s'est entêté dans ce projet.

L'accusation
Les P.J. comparaissent devant Hoo Mae qu'un garde présente comme étant le représentant de l'Empereur dans la ville de Duguang. Il porte lors de l'audience une longue tunique bleu canard sur laquelle est posé un tablier de petites boules de bois laquées. Il a pour couvre chef, un court chapeau noir.
Au cours de l'audience, L'aubergiste : Haï, se rappelle aux bons souvenirs des P.J. Son établissement, L'escale des dragons – est située à l'entrée sud-est de la cité, voie par laquelle sont arrivés nos héros. Il les accuse de faire partie des brigands de la montagne et dit les avoir entendus parler d'une affaire lors du repas pris la veille dans son établissement.

La vérité
Dans les faits, Haï est bien sûr à la solde du magistrat. Il sert d'intermédiaire entre le fonctionnaire et les trafficants de la région. Il a repéré les P.J. comme étant de potentiels trouble-fête, Hoo Mae , lui, a vu en eux le moyen de faire rechercher sa fille disparue, en échange de leur liberté. Il a donné ordre au tenancier de saouler ses hôtes avec une herbe aux mille verres. Les malheureux ont ensuite été mis en prison.

Malgré les protestations des P.J. ( et à moins qu'ils ne songent à s'évader), tout le village prend parti pour l'aubergiste. Les accusés quittent la salle sous une averse de légumes et sont rapidement reconduits dans les sous-sols de la citadelle.
Ils s'apercevront rapidement que les tunnels suivis ne les ramènent en rien en prison. Ces catacombes humides et noirs courent sous la ville. L'escorte se dirige vers le Nord-Ouest et au bout d'une vingtaine de minutes de marche, les P.J. revoient le jour. S'offrent alors devant eux le cours d'une vaste rivière canalisée qui coupe le village en deux, du Nord au sud ; elle s'évase autour d'un îlot sur lequel a été construit une riche pagode : le palais de Hoo Mae.

III Audience privée

Les gardes accompagnent les P.J, au rez-de-chaussée de la pagode, jusqu'à une lourde porte de bois. L'un d'eux frappe deux coups, puis la garde se retire. Hoo Mae reçoit ses hôtes dans son bureau, une petite pièce à la décoration sobre mais rafinée. Ils les invite à prendre place sur des chaises en bois au siège incurvé et agrémentées de coussins écrus.
Le magistrat, lui, prend place sur un siège identique et salue, par leur nom, chacun de ses invités.

a) La mission :
« - Toute mes excuses pour ce petit cérémonial. Quand je vous aurai expliquai le but de cette entrevue, j'espère que vous saurai comprendre les quelques désagréments qui vous ont été causés ces dernières vingt-quatre heures... Dès votre arrivée, il m'a semblé que vous pouviez m'aider. »

Des P.J. suffisamment fort en terre (niveau 7) perceront à jour le manège oratoire du magistrat. Les autres boiront ses paroles...

« - Jiaibai, ma fille, ...a disparu depuis quarante -huit heures. Il s'agit d'une affaire complexe et pour la sécurité de ma petite, cette enquête ne peut être assurée par mes gens... »

NOTE : Il va s'en dire qu'il serait au courant de tout P.J. Marqué par le drame « recherché » et saura en user si un refus de coopérer lui était signifié par le personnage concerné. Il fera cela bien sûr avec discrétion mais le message n'en sera pas moins clair : « Vous recherchez ma fille et j'oublie (temporairement) de dire aux autorités que vous visitez ma région... »
Il peut également promettre or et soie aux P.J. que la vénalité rendrait sourd à l'appel du devoir.

La porte s'ouvre et une femme d'une quarantaine d'années, aux traits tirées par le chagrin, fait irruption, en pleurs dans le bureau. La mère de Jiabaï supplie les nouveaux venus de lui rendre sa petite fille. Elle et la nourrice de Jiabaï feront tout pour aider les héros dans leur enquête.
Si ceux-ci le souhaitent, elle peut dès à présent leur faire visiter sa demeure, et la chambre de sa fille, lieu où elle l'a vue, l'avant-vieille pour la dernière fois.



Description de Jiabaï, fille de Hoo Mae

Cette jeune fille de 18 ans a des traits fins et la peau blanche comme l'opale. Un portrait de Jiabaï trône dans le premier salon de réception. Sa mère, inquiète, ne manquera pas de porter un regard attendri au tableau. La jeune fille pose assise, en robe de soie pêche pâle. Ses longs cheveux chatains sont ramenés en une natte longue qui tombe sur le côté gauche de son épaule. Son visage fermé traduit un peu plus que la solennité de la pause face au peintre. La jeune fille ne manquait pas de détermination sans afficher ouvertement un caractère trempé.

b) La disparue

Une vieille femme au visage hâlé et ridé, mais à l'air malicieux, viendra se joindre à l'hôtesse et à ses invités. Mian Pinn est la nourrice de Jiabaï. Quand sa mère sera trop marqué par l'émotion, elle prendra son relais pour aider les P.J. dans leur enquête.

Mian Pinn, bien que très respectueuse de sa maîtresse, ne cachera pas sa pensée. Jiabaï n'a jamais voulu de ce mariage et , dans un moment de fièvre, elle aurait même juré de se suicider si elle était forcée à cette union avec le banquier Hang GAO. Pour la vieille nourrice, Jiabaï a volontairement trompé la vigilence de sa mère. Celle-ci est venu lui dire bonsoir et la jeune fille a fait semblant de s'endormir pour ensuite quitté la demeure familiale.
Rien ne manque cependant dans les affaires de la disparue. Sa chambre, une véritable petite maison, richement décorée de superbes pièces du Japon ( meubles, vases, étoffes) traduit assez bien le luxe de mise dans la demeure du magistrat de district , beaucoup plus certainement que ce que ses honoraires impériaux devraient lui permettre d'acquérir...

Questionnée sur les fréquentations de l'enfant, la nourrice défendra l'honneur de sa protégée : aucun fiancé ou soupirant, Jiabaï a été élevée avec les autres filles de bonne famille de la ville.


c) La vérité de Jiabaï

La jeune fille a été rofondément déçue de l'entêtement de son père quant à ce mariage. Elle comprenait pleinement les contingences financières et sociales inhérents au choix de son époux mais elle avait espéré un peu plus de la part d'un père qui disait l'aimer. Les hasards de la vie n'avaient pas placé sur sa route quelque rencontre -amoureuse ou amicale décisive - qui lui aurait permis de fuir. Jiabaï avait donc décider de s'en remettre au destin. Si elle croisait Baliang, le tigre prédateur d'hommes qui rôdait dans la région, son âme, pleinement consentente,deviendrait celle d'un Chang.

L'âme de Jiabai s'est alliée au tigre Baliang, et le Chang a pris possession de l'ancien Temple animiste, situé au Nord-Ouest de la ville (voir plan de Duguang).



C'est un lieu qui fut depuis longtemps apprécié de Jiabaï et la nourrice de la jeune fille pourra facilement l'indiquer comme son refuge de prédilection.

d) Le tigre Baliang

Catégorie : Antagoniste
Attributs : Métal 5, Feu 4, Terre 1, Bois 2, Eau 2
Seuil de Blessure Grave : 22
Seuil d’Effondrement : 44
Seuil de Blessure Mortelle : 38
Seuil de Mort : 70
Attaques : Ames naturelles (ND+2)
Traits : Rapidité du Cheval, Réfl exe du Lapin, Vigueur du
Buffl e, Vif comme le Serpent
Compétences : Chasseur 7
Pouvoirs : —
Réserve de Chi : 0

d) Le chang Jiabaï (LDB, p. 106)

Catégorie : Antagoniste
Attributs : Métal 4, Feu 7, Terre 5,
Bois 7, Eau 7
Seuil de Blessure Grave : —
Seuil d’Effondrement : —
Seuil de Blessure Mortelle : —
Seuil de Mort : 40
Attaques : Mains nues (ND = Métal)
Traits : Présence du Coq, Vif comme le Serpent
Compétences : Combat à mains nues 6,
Mensonge 6, Séduction 6
Pouvoirs : Bond du Tigre, Course du Dragon,
Course du vent, Domination, Intangibilité, Mimétisme, Poids de la Vertu, Poings fantômes
Réserve de Chi : 10


e) Le prétendant Hang GAO

C' est le seul et unique banquier de la ville. Sa belle prestance et son style soigné ne patisse pas de la vieillesse qui commence à marquer ses traits. Il a cinquante ans, des yeux verts foncés perçants. Bien qu'assez mesuré et calculateur, il aime sincèrement Jiabaï et croit pouvoir lui assurer une exsitence heureuse.
C'est aussi un contrebandier actif, qui a passé un accord avec le magistrat Hoo Mae, dix ans auparavant. Il peut faire chanter le magistrat sur certaines affaires louches dont il a connaissance (détournement de caravanes de marchandises).

Les PJ peuvent très bien croiser cet homme chez le magistrat ou en ville ( à la discrétion du MJ).

HANG GAO
Banquier, type assassin.
Attributs : Métal 4, Feu 7, Terre 7, Bois 5, Eau 4
Seuil Blessure Grave : 19
Seuil d’Effondrement : 38
Seuil Blessure Mortelle : 26
Seuil de Mort : 40

Traits : Agilité du Singe, Discrétion du Rat, Drame : Recherché,
Réfl exe du Lapin, Vif comme le Serpent
Compétences : Artiste Martial 6, Criminel 4, Espion 6, Jeux d’argent
1
Pouvoirs : Armure de Soie, Bond du Tigre,,
Course du Dragon, Focus : Défense, Focus : Finesse, Poids
de la Vertu, Sixième Sens - Hampe de Terre

Il a son service une vingtaine d'assassins à l'entraînement sommaire.

Assassins à la solde de Hang Gao
Catégorie : Chair à Canon
Attributs : Métal 7, Feu 5, Terre 3, Bois 7, Eau 5
Seuil Blessure Grave : 21
Attaques : Sabre aux neuf anneaux (ND +6, Massive)
Traits : Expérience du Tigre, Réfl exes du Lapin
Réserve de Chi : 8


IV DANS LES RUINES

Les P.J. Qui auront suivi les indications de la nourrice, se rendront à l'ancien temple du Nord-Ouest. Ils se verront mis en garde à plusieurs reprises, le coin n'est pas sûr, Baliang rôde... et on ne sait quoi encore. Dès qu'ils auront passé la porte du Nord-Ouest, celle-ci se fermera lourdement derrière eux. L'enceinte de la ville forme une enclave haute de cinquante bons mètres de haut.

a) Vous n'êtes pas seul(e)s

Assez rapidement les PJ peuvent s'apercevoir qu'ils sont suivis ( Jet de perception ou Sixième sens activé). Le banquier Hang Gao a envoyé cinq de ses meilleurs hommes pour faire la lumière sur la disparition de la jeune fille, celle-ci devait se rendre auprès de lui pour parler des noces. Le magistrat n'ayant donné aucune excuse valable à cette absence, Gao s'inquiète.

Cinq sbires assassins de Hang Gao
Catégorie : Chair à Canon
Attributs : Métal 7, Feu 5, Terre 5, Bois 7, Eau 3
Seuil Blessure Grave : 21
Attaques : Sabre aux neuf anneaux (ND +6, Massive)
Traits : Expérience du Tigre, Réfl exes du Lapin
Réserve de Chi : 8

Les hommes du banquier surgissent des hauts bambous dont le balancement dans le vent masquait l'avancée. Ils tentent d'appréhender les P.J. Pour les interroger.


b) Attraper un chang

Le sort de cage mystique permettra d'immobiliser le chang, reste à savoir ce que les PJ souhaitent ensuite faire. Une âme peut être sacrifiée en échange de l'âme de Jiabaï, si elle accepte de se faire dévorer par le fauve... Un volontaire ?

Sinon, l'attaque karmique viendra à bout du démon mais sans espoir de retour pour l'âme de Jiaibaï qui s'est damnée elle-même. Cette âme devra être exorcisée.

c) Exorciser

L'exorciste du groupe aura à effectuer un rituel où le rôle -play peut donner une scène non dépourvue de tension et d'émotion. Reste à définir ce rituel : prendre objets de la victime, éventuellement mèler le sang d'une personne qu'elle aimait à ses vêtements ou habits d'enfant quand elle était encore pure. Des sutras peuvent être copiées sur de longes étoffes blanches enserrant l'enceinte du temple, etc.

Une fois le rituel réussit, l'âme de la jeune fille sort du corps du tigre qui disparaît. La silhouette féminine repose sur le sol et se change en cendres fines et blanches. La vieille bâtisse du temple protègera quelques heures cette statue de cendres mais le moindre courant d'air la dispersera.

Les parents de Jiabaï pourront venir se recueillir sur ce qui reste de leur fille défunte. Hang Gao, au vu de la silhouette de cendres, fermera les yeux, puis tournera les talons sans mot dire. On ne le reverra jamais dans la ville.


FIN

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité